L'Étude Homère [1] a été menée dans une démarche participative dans l'objectif de mieux connaître et comprendre les personnes déficientes visuelles, en France.
« Améliorer la connaissance des personnes déficientes visuelles en France, de leur vie quotidienne, de leurs besoins et de leurs ressources. » - Rapport de l'Étude nationale sur la déficience visuelle.
L'Étude Homère est sortie de terre, portée par un collectif d'associations, d'une institution, de partenaires privés et d'un consortium de laboratoires de recherche et de cabinets de conseils. Elle a été menée entre février 2021 et juin 2022, auprès de personnes déficientes visuelles de tous âges, vivant en France métropolitaine.
Les résultats de l'étude ont été présentés le mardi 7 février 2023 au Conseil économique, social et environnemental lors d'un colloque de restitution, sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République et sous le patronage de Madame Geneviève Darrieusecq, Ministre déléguée auprès du Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes Handicapées, chargée des Personnes handicapées.
À cette occasion, un rappel de la démarche et des objectifs de cette étude, a été apporté en introduction du colloque par Laurence de Roquefeuil, Vice-présidente de l'Association Valentin Haüy et Gérard Dupeyron, ancien médecin chef de l'Institut ARAMAV. Les chercheurs Claudia Marquet, Caroline Pigeon et Nicolas Baltenneck ont expliqué les enjeux de la recherche ainsi que la méthode participative qui a été employée dans le cadre de l'Étude Homère. Des représentants des partenaires, Sandrine Ladoux, Directrice de la communication, de la santé et de la RSE du Groupe Optic 2000 et Christophe Roth, Président de l'AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées), ont tous deux réassurés de leur investissement et de l'utilité des résultats de l'enquête dans le domaine de la déficience visuelle que dans le monde du travail.
« Cette étude permet de donner du miel et de la force pour améliorer la condition humaine. » - Christophe Roth
La première sur l'enjeu de l'accessibilité numérique et les déplacements à laquelle Notre Vice-président, Monsieur Michel Rossetti été invité. Sur cette question de la mobilité, il affirme que deux éléments sont à considérer : la personne et l'environnement. L'étude a révélé que 59 % des répondants malvoyants n'ont aucune aide à la mobilité. Seulement 9 % des répondants attestent bénéficier d'un chien guide.
La seconde table ronde a évoqué de façon plus générale la prise en compte et l'accompagnement de la personne déficiente visuelle. Pour Didier Eyssartier, Directeur général de l'AGEFIPH, il y a des « défis dans l'entreprise et dans l'emploi. ».
Regarder le colloque en replay sur YouTube [2].
Les résultats portent sur 1 865 répondants, de tous âges, dont 55 % sont des femmes et 45 % des hommes. Ils sont 856 à être aveugles, 450 à être malvoyants sévères et 559 malvoyants moyens. L'étude les a questionnés sur une multitude d'aspects de la vie, listés ci-dessous et où nous avons détaillons quelques grands thèmes :
Le rapport d'étude complet, un résumé en 8 pages (aperçu d'une partie des résultats) ainsi qu'une infographie, sont disponibles en version accessible en téléchargement ci-dessous.
À l'issue des tables rondes et pour conclure le colloque, Roxane et Antoine, tous deux non et malvoyants ont lu en braille le Manifeste pour un observatoire de la déficience visuelle. Ce document est disponible ci-dessous.