Les vacances : un parcours du combattant pour les personnes déficientes visuelles

Pour son cinquantenaire, la Fédération Française des Associations de Chiens guides d’aveugles dévoile des chiffres d’une consultation inédite menée par OpinionWay auprès de déficients visuels maîtres de chiens guides. De nombreuses difficultés quotidiennes sont encore rencontrées et, à l’approche des sorties estivales, des freins ressurgissent davantage.

 

Près d’1 personne déficiente visuelle sur 2 a déjà renoncé à partir en vacances en raison de son handicap.

17 ans après la loi Handicap du 11 février 2005, de nombreux obstacles majeurs à l’inclusion dans la société de personnes déficientes visuelles accompagnées d’un chien guide, persistent. Bien que 77 % des personnes déficientes visuelles ayant répondu à l’enquête estiment que leur vie quotidienne s’est globalement améliorée depuis cette loi, des difficultés notables subsistent en matière de mobilité et d’accessibilité aux services du quotidien. Et les vacances estivales cristallisent ces difficultés. Alors, dans la perspective des vacances d’été, de nombreux points sont à soulever car, encore aujourd’hui, ces personnes sont nombreuses à rencontrer aujourd’hui encore des difficultés dans la préparation et le déroulement de leurs vacances.

Des vacances semées de diverses embûches.

Les freins se présentent à différents stades, des préparatifs jusqu’au moment du séjour.

Une première difficulté se pose quant à l’accessibilité numérique, encore loin d’être omniprésente et respectée par tous les sites internet : 72 % des personnes déficientes visuelles rencontrent des difficultés à réserver en ligne un séjour, un hôtel ou des billets de train ou d’avion.

Pour 70 % d’entre elles s’en suit une problématique de mobilité car le fait d’être une personne déficiente visuelle restreint considérablement le choix en termes de destination (choix du séjour et de l’hébergement, entre autres). Cette difficulté est aussi rencontrée une fois sur le lieu de vacances ; près de deux tiers des vacanciers déficients visuels (63 %) ne peuvent pas se déplacer aisément en raison de leur handicap et les transports ne sont pas toujours adaptés aux déplacements pour 35 % des répondants. De surcroît, pour 77 % d’entre eux, se déplacer dans des lieux qu’ils ne connaissent pas est compliqué idem que dans des commerces, tels que pour faire du shopping ou aller au marché pour (61 % d’entre eux).

L’accessibilité des loisirs est également limitée : 53 % jugent difficile de pratiquer une activité physique (baignade, randonnée, équitation) et 42 % une activité culturelle (musée, visites).

Enfin, des barrières sont aussi présentes au niveau des liens sociaux : 33 % des personnes déficientes visuelles reconnaissent qu’il est encore difficile de se faire des nouveaux amis et 29 % de trouver l’amour.

 

Les médias en parlent !

HANDICAP.FR : Aveugles : partir en vacances, un parcours du combattant

20 MINUTES : Handicap : « Chaque été, c’est "Indiana Jones" »… La galère des personnes malvoyantes pour partir en vacances

HANDIRECT : Vacances et déficience visuelle : Près d’une personne sur deux a renoncé

CARENEWS : Vacances d’été : 1 personne déficiente visuelle sur 2 y renoncerait à cause de son handicap

EUROPE 1 : «Une véritable galère» : le parcours du combattant des non-voyants pour partir en vacances

L'HUMANITÉ : Tourisme. Pour les malvoyants, partir en vacances est une véritable galère